L’Orchestre Philharmonique de Vienne est un monument qu’il faudrait classer au patrimoine mondial de l’Unesco. Conscient de cette importance, les dirigeants de cette vénérable institution ont souhaité participer activement aux commémorations de la première guerre mondiale. C’est pourquoi l’orchestre a proposé de jouer le 28 juin à Sarajevo, près du lieu même où l’archiduc François Ferdinand et son épouse furent assassinés par un nationaliste serbe.
Le concert sera donné dans la Bibliothèque nationale, bâtiment historique récemment restauré après l’incendie qui le ravagea en 1992.
Coordonné par l’Union Européenne de Radiodiffusion, l’Eurovision, ce concert est coproduit par les télévisions d’Allemagne (ZDF), de France (France 2) et de Bosnie Herzégovine (HRTV). La réalisation a été confiée au réalisateur autrichien Hannes Rossacher. Les moyens techniques sont ceux de France télévisions. A voir dès 18h15 en direct sur France 2.
"Placé sous la direction de Franz Welser-Möst, l’orchestre jouera un programme qui, en 90 minutes, raconte des pages de notre Histoire commune, de la fin du XVIIIème siècle aux premières années du XXème siècle. Joseph Haydn : 2ème mouvement du quatuor opus 76 N° 3, L’Empereur.
En 1797 Haydn vient de composer l’hymne allemand « Dieu protège l'Empereur François ». La mélodie en est si belle, qu’il l’a choisi comme thème de ce mouvement de quatuor. C’est le paradoxe de cette musique sublime…
La Symphonie inachevée de Franz Schubert est l’une des plus populaires du compositeur autrichien. On la pense inachevée car elle ne comporte que 2 mouvements, au lieu de 4, habituellement. Composée en 1822 elle ne fut découverte qu’après sa mort.
Composée en 1914 par Alban Berg et dédiée à son professeur Arnold Schoenberg, Marsch, « En avant ! » est une monumentale page orchestrale en forme de chaos. Elle illustre parfaitement l’horreur et la violence terrifiante de ces 4 années de guerre.
Le Chant du destin de Johannes Brahms s’inspire du très beau poème de Friedrich Hölderlin. Souvent qualifié de « ballade chorale » et parfois appelé « petit Requiem », l’œuvre évoque les contrastes entre les misères terrestres de l’humanité et la vie sereine de l’éternité céleste. Le Chœur du Théâtre national de Sarajevo se joint à l’orchestre pour interpréter ce chef d’œuvre de la musique romantique allemande.
Maurice Ravel compose sa Valse comme la « quintessence de la valse viennoise » en y intégrant la prémonition d’un terrible maelström. Le choix de l’une des œuvres les plus géniales du compositeur français parait évident : on y entend la fin d’une époque et la naissance d’un monde nouveau."