Le jury de 9 personnalités réunies par la chaîne familiale Gulli pour attribuer le Prix Gulli du Roman a délibéré hier. Cinq livres étaient en lice. Les jurés, outre ce prix, ont choisi d'attribuer une mention spéciale à un autre livre.
Le jury a choisi de distinguer cette année l'ouvrage 14-14 de Silène Edgar et de Paul Beorn (Castelmore) comme roman Gulli de l’année. Le livre d’Hélène Montarde, Courir avec des ailes de géant (Rageot), a une mention spéciale.
Le jury était composé de Natacha Polony, Michèle Bernier, Pierre Rochefort, Marcel Rufo, Emma de Caunes, Michèle Reiser, Caroline Cochaux, Lilian Thuram, Elisabeth Quin.
Rappel des deux contraintes de départ : un texte écrit en français pour les 8-12 ans, paru au premier semestre 2014.
« Rappelons nos deux contraintes de départ : un texte écrit en français pour les 8-12 ans, paru au premier semestre 2014. Elles nous ont amenés à présélectionner cinq romans de grande qualité, publiés à la fois par les plus anciennes maisons d’édition pour les jeunes, comme les Editions Rageot, La joie de Lire et Gallimard Jeunesse, et les plus jeunes, comme les Editions Castelmore et Gulf Stream.
Un texte grave, écrit avec beaucoup d’élégance de style, où une grand-mère qui perd la mémoire, pour garder un lien avec la vie, s’adresse à son petit-fils, c’est: « Ce Cahier est pour toi », de Valérie Dayre.
Un roman d’aventure, plein de mystère et de rebondissements, qui met en scène un chat médiéval très particulier, bandit au grand cœur, c’est « Chat noir », de Yann Darko.
Une autre intrigue palpitante mêlant sorcellerie, amour de la peinture et luttes entre grandes familles dans le Quattrocento florentin, c’est « La Malédiction de la pierre de lune », de Catherine Cuenca.
Un texte onirique et tragique, avec la mort du père, la transmission d’une passion de génération en génération et une réflexion sur l’appartenance à plusieurs cultures. C’est « Courir avec des ailes de géant », d’Hélène Montardre.
Et puis enfin un roman écrit à quatre mains par un homme et une femme, un texte original avec un artifice littéraire qui nous a séduits. Ce n’est pas un roman épistolaire, bien que la correspondance entre deux adolescents y occupe une place très importante, l’un vit en 1914 et l’autre en 2014. Par un mystère et une magie, privilèges de la littérature, ils vont communiquer, s’aider et se sauver. Ce texte nous parle d’aujourd’hui, d’hier, des grandes fractures de l’Histoire, de l’universalité et de l’éternité des sentiments et des problèmes des adolescents. C’est « 14-14 », de Silène Edgar et de Paul Beorn. C’est celui que le jury a choisi de distinguer pour le Prix Gulli du Roman 2014 ». Michèle Reiser, présidente du jury.
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