Image très forte : Patrick Pelloux tombant dans les bras du Président François Hollande, quelques minutes après la fin du cortège composé de chefs d'Etat ou de gouvernement.
Collaborateur à l'hebdomadaire Charlie Hebdo, Patrick Pelloux est venu avec des salariés de ce journal à tout jamais endeuillé.
Chroniqueur à Charlie Hebdo, le médecin urgentiste est revenu il y a quelques jours sur France Inter (notamment) sur l'effroyable journée de mercredi..
Il devait être à la conférence de la rédaction, mais une réunion avec des sapeurs-pompiers l'en a (heureusement) empêché. Un graphiste l'a appelé après la fusillade : "Viens, on a besoin de toi, ils ont tiré". Il est arrivé en premier, étant à environ 500 mètres de là. "Je ne vous décris pas ce que j'ai vu".
A propos de l'hebdomadaire, on ne va pas s'arrêter, dit-il. "Comme aurait dit Cabu, faut qu'on sorte un journal encore meilleur". "On va le faire, je ne sais pas encore comment...On va l'écrire avec nos larmes".
Mais on va l'écrire, poursuit-il, car "comme a dit le Président, comme a dit le Premier Ministre, on a pas le droit de céder".
Ce n'étaient pas des racistes, ajoute Patrick Pelloux à propos des journalistes et caricaturistes tués hier. "Avant qu'ils se fassent abattre, le débat c'était savoir comment on lutte contre le racisme en France"...