Ce mercredi à 22h40 sur la chaîne publique France Ô, cap sur le Rwanda en compagnie de Sonia Rolland qui, vingt ans après le génocide, dresse un bilan résolument optimiste sur son pays natal. Document inédit.
Au printemps 1994, le Rwanda a été le théâtre de l’un des plus terribles massacres de l’histoire. En à peine cent jours, plus d’un million de personnes y périssent, assassinées au fusil, à la machette ou au burin, pour des raisons ethniques. Dans la ligne de mire des génocidaires : la minorité tutsi, mais aussi les Hutus modérés. Deux décennies plus tard, où en est le pays ? Comment les survivants se sont-ils reconstruits ? Qu’est-il advenu des tueurs civils et militaires ? Ont-ils été réintégrés dans la société ?
Sonia Rolland, ancienne Miss France, qui a fondé en 2001 l’association Maïsha Africa, destinée à venir en aide aux orphelins du génocide, retourne régulièrement dans son pays natal. Elle ne peut que constater les immenses progrès réalisés grâce aux efforts consentis par l’ensemble de la population. En remontant dans le passé colonial et en revenant sur les événements de 1994 pour mieux contextualiser la situation actuelle, c’est le visage du nouveau Rwanda que Sonia dépeint. Celui d’un pays apaisé, qui a encore du chemin à parcourir, mais résolument tourné vers le développement économique.
Serge Rwigamba, un rescapé, aujourd’hui guide au Mémorial de Gisozi, résume l’état d’esprit général : « Vous ne pouvez pas en tant qu’humain donner une raison, un sens à un génocide ; cela passe par le fait de comprendre que, quel que soit ce qui s’est passé, vous devez aller de l’avant. » C’est cette résilience collective qui fait la force du peuple rwandais et lui permet de souscrire au souhait de leur président de devenir « le Singapour de l’Afrique ». Au Rwanda, le taux d’alphabétisation atteint désormais 70 %, le Parlement compte 64 % de femmes, fait inédit dans le monde, et 92 % des habitants disposent d’une mutuelle de santé publique…
Auteurs : Sonia Rolland et Jean-Christophe Siriac. Réalisation : Sonia Rolland.
Crédit photo © Bagan Films