Jean-Philippe Amar a adapté pour ARTE Pilules bleues, la bande dessinée autobiographique de Frederik Peeters. Une chronique amoureuse au temps du sida emplie de générosité, de gravité et de poésie, selon la chaîne.
Au tournant des années 2000, le timide Jean- Baptiste, dit “JB”, effectue ses premiers pas d’auteur de BD avec son copain Guy. Dans une fête, il croise Laura, qu’il a jadis admirée de loin, et retombe immédiatement sous son charme. Elle est divorcée, mère d’un petit garçon de 6 ans. Ils se revoient, se plaisent, se rapprochent, et Laura annonce à JB qu’elle est séropositive, comme son fils Oscar. Il doit ingurgiter tous les jours des antirétroviraux, les “pilules bleues” du titre.
Déjà irrémédiablement amoureux, JB s’engage avec détermination, malgré sa peur, dans cette histoire naissante. Il chronique au quotidien dans ses planches le cheminement de leur fragile trio, dans l’ombre du sida.
Scénario : Charlotte Sanson et Jean-Philippe Amar, d’après la BD éponyme de Frederik Peeters.
Avec : Guillaume Gouix (JB), Florence Loiret Caille (Laura), Benjamin Bellecour (Guy), Timothé Vom Dorp (Oscar à 6 ans), François Deblock (Oscar à 16 ans), Emmanuel Salinger (le docteur Fremont).
Musique : Laurent Garnier, Benjamin Rippert, Stéphane Dri. Animation et générique : Nicolas Mongin, Thomas Benazech.
Le regard que porte Frederik Peeters sur la fiction de Jean-Philippe Amar : "Le problème de l’identification est tel qu’il m’est difficile d’émettre un avis sur le film. Le visionner a évidemment remué des choses en moi, mais d’un autre côté, j’ai la sensation de l’avoir regardé de loin, comme avec un télescope. Néanmoins, j’avais trois attentes principales, que j’ai pu exprimer lors d’une longue réunion à Paris avec les équipes. J’espérais d’abord qu’on croit à l’histoire d’amour, ce qui est le cas grâce à la prestation remarquable des acteurs. Le duo fonctionne et l’équilibre entre eux se révèle assez juste. Même si ce n’est pas le sujet, je suis en revanche moins enthousiasmé par la représentation du métier d’auteur de bande dessinée. Je souhaitais enfin que le traitement de la maladie n’apparaisse pas racoleur, ni pathétique, et que soit maintenue une sorte d’ironie face au VIH. Là aussi, je trouve que le ton y est."