Création originale Canal+, Soldat blanc est un téléfilm d’Erick Zonca. D’après une idée originale de Georges Campana. Scénario Olivier Lorelle et Erick Zonca.
A découvrir dès ce lundi 8 septembre en première partie de soirée sur Canal+.
Avec Abraham Belaga, Émile Berling, Mike Nguyen. Et la participation de Kool Shen.
La guerre d’Indochine a lieu au lendemain de la victoire sur les nazis. En Europe et aux États-Unis, les valeurs démocratiques l’emportent sur la barbarie, les aspirations des hommes se tournent vers des valeurs de progrès et de liberté. C’est le moment où le corps expéditionnaire commandé par le général Leclerc débarque à Saigon pour restaurer la paix et l’autorité française, mise à mal à Hanoi par la déclaration d’indépendance d'Hô Chi Minh de septembre 1945. Ce que deux jeunes engagés volontaires, André Cariou (Émile Berling) et Robert Tual (Abraham Belaga), vont découvrir dès leur première mission de "pacification" dans les campagnes – qui se révélera une entreprise de nettoyage – va les transformer à jamais : l'un en guerrier acharné, adepte de la terreur, l'autre en déserteur de l’armée, traître à la France.
Le réalisateur Erick Zonca explique comment il est arrivé sur le projet de Soldat blanc : "Tout est parti d’une proposition de l’équipe de la fiction de Canal+. Nous souhaitions travailler ensemble depuis longtemps et ils m’ont appelé en me demandant si un projet sur l’Indochine pourrait m’intéresser. L’histoire et les deux personnages principaux étaient déjà présents. Le producteur Georges Campana avait donné l’impulsion de départ. L’idée d’un film de guerre m’a fait immédiatement envie. Pour un réalisateur, se frotter à ce genre s’apparente à un rêve de gamin. J’ai revu quelques films : APOCALYPSE NOW, PLATOON, le très beau LA 317E SECTION et LA LIGNE ROUGE de Terrence Malick, l’un de mes films préférés tous genres confondus. Je fais d’ailleurs un clin d’oeil à ce chef-d’oeuvre lors d’une scène de conversation dans les herbes hautes. L’autre motivation, c’était de filmer de l’action, de réaliser un film behavioriste qui s’appesantirait le moins possible sur les explications psychologiques".
Le tournage a eu lieu au Cambodge. Une aventure selon Erick Zonca d’autant que le scénario était deux fois plus long que celui d’un téléfilm classique. "Nous avions trente-deux jours pour tourner un film de trois heures (deux heures trente après montage) avec des bombes qui explosent et des villages qui brûlent, des attaques de forts… L’équipe étant en partie locale, une certaine adaptation a été nécessaire. Cela a fait naître une atmosphère de défi et de pari permanente. Je suis habitué à tourner beaucoup de prises, en provoquant les accidents. J’ai conservé cette façon de faire, tout en abandonnant toute velléité de mise en scène pour foncer dans le filmage. Malgré des conditions très chaotiques entre la région de Kampot et Sihanoukville, SOLDAT BLANC est un film d’action qui a de la gueule. L’énergie a été salvatrice. J’ai voulu que les acteurs soient tâchés de boue, de sang, et entamés par les conditions de chaleur qui régnaient là-bas. Le film montre ce qu’éprouvent les hommes quand on exige d’eux qu’ils deviennent des soldats".
Crédit photo © Jérôme Prébois / Breakout Films / C+.