Document inédit ce mardi à 22h30 sur France 2, dans le cadre de la case Infrarouge. Mes liens sacrés.
Un film qui, selon le diffuseur, témoigne des bouleversements qui agitent la société française au moment du vote de la loi sur le « mariage pour tous ». Filmant sa vie au quotidien, le journaliste Olivier Boucreux dresse un état des lieux de la situation.
L’histoire commence à la mer. Parce que quand on s’aime, on part à la mer en amoureux. Et quand on aime au point de vouloir faire sa demande en mariage, on choisit un décor adéquat, un petit hôtel de charme et une chambre avec vue… sur la mer.
Jusqu’ici tout va bien. Sauf qu’il y a un hic. La personne que je souhaite épouser s’appelle Damien, c’est donc un homme, comme moi, l’homme de ma vie comme on dit. Et à ce stade-là de l’histoire (et de l’Histoire), deux personnes de même sexe ne peuvent pas encore prétendre au mariage… Certes, François Hollande a déjà donné sa promesse (de campagne) mais de la promesse à la loi, il y a plusieurs pas et le chemin risque d’être plus long et plus sinueux que prévu...
C’est donc ces deux histoires entremêlées, la petite et la grande, que j’ai vécues de l’intérieur, caméra au poing, avant de vous les raconter, le temps d’une année mouvementée, perturbante, enrichissante. Au programme, comme pour n’importe quelle histoire de mariage : des préparatifs, une annonce aux parents, des questions existentielles, du quotidien, du stress, un voyage de noces avant les noces et beaucoup d’amour, sous toutes ses formes (filial, passionnel, paternel). Mais aussi, en parallèle, l’« autre » histoire, la grande, et avec elle, des manifestations, pour ou contre, de la colère, de la politique, de la joie, des interrogations, un grand historien avec des réponses, du ressenti, des banderoles et des pancartes en tout genre, tristes ou « gay », de la peur aussi sans doute, de la violence même, de la haine et beaucoup d’incompréhension.
Au centre de ces deux histoires, moi. Et avec moi, mon amoureux, mon fils de 5 ans, sa mère, mes parents, mes amis... Et mon psy. À la fin du voyage, je l’avoue, j’étais épuisé. Mais j’ai bien trouvé l’énergie nécessaire pour dire « oui ». Non ?