Michel Houellebecq vit selon des règles précises et immuables. Mais un matin, sa vie bascule. Il est enlevé.
Ecrit et réalisé par Guillaume Nicloux, la fiction L'enlèvement de Michel Houellebecq sera proposée au public d'ARTE le 27 août prochain, à 22h15.
Avec Michel Houellebecq, Luc Schwarz, Mathieu Nicourt, Maxime Lefrançois.
Le 16 septembre 2011, les journaux télévisés,
la presse écrite, internet et la radio
diffusent l’information selon laquelle Michel
Houellebecq, prix Goncourt 2010, a été enlevé.
Certains médias évoquent même la piste
d’Al Qaïda. Pendant quelques jours, une certaine
effervescence agite le microcosme littéraire.
Michel Houellebecq. Qui est-il ? Un bon écrivain ?
Un grand auteur ? Plus encore ? L’écrivain français
vivant le plus médiatisé au monde ? Le plus
détesté et respecté ? Peut-on le classer parmi les
illustres indomptables français aux côtés d’Artaud,
Céline, Genêt, Gracq ?
Si nous admettons, depuis Christian Metz
(théoricien de la sémiologie du cinéma), que tout
documentaire est une fiction, alors L’enlèvement
de Michel Houellebecq est un portrait d’écrivain
déguisé en chronique comico-criminelle, une mise
en abîme où l’invention d’un récit et le fait divers
servent de rampe de lancement. Son kidnapping
donnant le coup d’envoi à l’introspection par des
bandes transversales.
Un terrain d’expérimentation où l’homme/écrivain
se fond dans le personnage/écrivain et où l’homme
ôte lui-même les oripeaux du personnage. Une
tentative de mise à nue par le drame où le
mensonge apparaît comme une vérité possible.
Cet angle d’attaque axé sous le prisme de
la comédie humaine confronte les points de
vue entre plusieurs mondes, celui de Michel
Houellebecq, de ses ravisseurs et de ses hôtes,
abordant des sujets aussi vastes que la création
artistique, la Pologne, la tabagie, la construction
Européenne, Le Corbusier, le free-fight, etc…
Pour qu’au delà de la fiction se dévoile un écrivain
drôle, sensible, caustique, en proie au doute,
naïf, méchant, inquiet, intelligent, amoureux. Un
homme très inattendu.
Surprise finale, L’enlèvement de Michel Houellebecq
est aussi le portrait d’un homme qui n’a jamais
voulu être écrivain mais pilote automobile.